
Une fiducie est un véhicule pour détenir et transmettre la propriété familiale. En tant que tel, il sert généralement au moins l’un des deux objectifs suivants : il peut réduire les impôts d’une famille en transférant le revenu aux membres dans les tranches d’imposition inférieures, et il peut subvenir aux besoins des membres moins fortunés (ou plus impulsifs) en contrôlant la façon dont leur argent est décaissé.
Les lois entourant les fiducies diffèrent d’un pays à l’autre. Ce n’est pas parce qu’il peut y avoir certaines règles concernant les fiducies aux États-Unis que ces règles s’appliquent aux fiducies au Canada. Cet article examine certaines des bases de l’établissement de fiducies au Canada et comment elles sont maintenues dans ce pays.
Points clés à retenir
- Les lois sur les fiducies ont tendance à varier selon les pays.
- Les gels successoraux peuvent rendre les fiducies indispensables même pour les entreprises familiales modestement prospères.
- Il existe deux types de fiducies au Canada : les fiducies testamentaires sont créées dans le cadre d’un testament et prennent effet après le décès du testateur, tandis qu’une fiducie entre vifs est établie du vivant de son architecte.
- Bien qu’une fiducie canadienne ne soit pas une entité juridique, elle est considérée comme un contribuable aux taux les plus élevés en vertu de la loi canadienne.
Qu’est-ce qu’une fiducie ?
Une fiducie n’est rien de plus qu’une relation. Cela se produit lorsqu’une personne, souvent appelée le constituant, donne un bien à une autre personne – le fiduciaire – pour qu’elle gère au nom d’autres personnes encore. Ces personnes sont appelées bénéficiaires. En utilisant le gel successoral, par exemple, les propriétaires d’une entreprise en croissance convertissent leurs actions de l’entreprise existante en actions privilégiées calibrées à la valeur de l’entreprise et vendent de nouvelles actions ordinaires à la fiducie familiale qui capte la croissance future de l’entreprise.
Selon le type mis en place, une fiducie n’est pas une entité juridique qui peut conclure des contrats ou engager sa responsabilité. En tant que telles, les fiducies ne sont pas particulièrement difficiles à établir. En fait, techniquement parlant, la plupart des fiducies n’ont même pas besoin d’un document fondateur. Mais la législation fiscale entourant les fiducies est tout aussi complexe qu’on pourrait s’y attendre. Une personne intéressée à créer une fiducie devrait d’abord consulter un avocat.
En quoi les fiducies canadiennes sont différentes
En raison du crédit d’impôt pour dividendes et du crédit d’impôt personnel, un Canadien sans autre revenu, en particulier un étudiant ayant des dépenses d’études déductibles, pourrait recevoir des dizaines de milliers de dollars en dividendes de sociétés canadiennes en franchise d’impôt.En tant queMais alors que la fiducie familiale a une réputation bien méritée en tant qu’outil pour les riches, ces avantages peuvent toucher profondément la classe moyenne. Par exemple, une règle spéciale connue sous le nom de gel successoral peut rendre une fiducie indispensable pour les entreprises familiales même modestement prospères. Un gel successoral est un type de stratégie par laquelle le propriétaire d’une succession transfère des actifs à ses bénéficiaires sans encourir de conséquences fiscales.
En verrouillant la participation de la génération actuelle à la valeur actuelle de l’entreprise, ils peuvent se préparer à l’impôt à payer à leur décès sans se soucier d’avoir à vendre l’entreprise. Pendant ce temps, la relève peut participer aux profits de l’entreprise grâce aux dividendes attribués aux actions ordinaires.En tant queEn tant que
Fiducie vivante ou successorale ?
Il existe essentiellement deux types de fiducies. Les fiducies testamentaires sont créées dans le cadre d’un testament et prennent effet au décès du testateur.En tant que Les modifications apportées à la législation canadienne ont supprimé l’avantage fiscal de la création de fiducies successorales testamentaires à long terme, les rendant moins utiles.
Toute autre fiducie, y compris celle qui utilise un gel successoral, est une fiducie entre vifs, établie du vivant de son architecte. Une fiducie entre vifs peut être établie à diverses fins — l’Agence du revenu du Canada (ARC) a déterminé 33 différents types de fiducies de vie—pour une variété de bénéficiaires différents. Certains d’entre eux incluent:
- Confiance alter ego : Cette fiducie permet au constituant, âgé de 65 ans ou plus, de percevoir l’intégralité des revenus de son vivant. Cette personne est également la seule à pouvoir percevoir les revenus ou le capital du trust du vivant du constituant.
- Confiance des employés : Les employeurs de ce type de fiducie versent des paiements à un fiduciaire. Celles-ci sont faites au profit de leurs employés. Tout revenu d’entreprise acquis ne peut être distribué et est imposé.
- Confiance principale : Parmi les règles concernant cette fiducie, celle-ci ne doit jamais avoir reçu de dépôts, avoir été résidente du Canada et ne peut avoir investi que ses fonds.
- Fiducie de placement immobilier (FPI) : Certaines des conditions de cette fiducie incluent au moins 90% du portefeuille de la fiducie doivent inclure des propriétés FPI qualifiées. De plus, au moins 90 % des revenus générés doivent provenir de loyers, entre autres.En tant queEn tant que
Des règles spéciales permettent à un individu âgé de 65 ans ou plus de transférer des actifs dans ces fiducies sans avoir à payer d’abord des gains en capital sur les actifs. Seul l’individu – et le partenaire, dans le cas d’une fiducie conjointe – peuvent bénéficier de la fiducie de leur vivant. Au décès du constituant ou du partenaire survivant, la fiducie paie un impôt sur les gains en capital réalisés, mais les biens de la fiducie peuvent être distribués aux héritiers sans être soumis à des frais d’homologation.En tant que
Seule la personne qui l’a établie peut bénéficier de la fiducie de son vivant.
Attention aux règles d’attribution
Bien qu’une fiducie canadienne ne soit pas une entité juridique, elle est considérée comme un contribuable aux taux les plus élevés en vertu de la loi canadienne. C’est pourquoi les fiduciaires essaient de transmettre tout revenu généré par les biens de la fiducie aux bénéficiaires, afin qu’ils puissent payer les impôts à leurs propres taux, vraisemblablement inférieurs. Mais dans un effort pour limiter l’utilisation des fiducies à des fins d’évitement fiscal, la législation fiscale canadienne attribue le revenu de la fiducie à la personne qui a transféré le bien à la fiducie si les bénéficiaires sont des parents proches.
En général, ces règles d’attribution s’appliquent lorsque le bénéficiaire est soit un conjoint, soit âgé de moins de 18 ans, dans le cas de revenus de dividendes et d’intérêts, mais pas de gains en capital. Les règles d’attribution ne s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire est un enfant majeur, un petit-enfant, une nièce ou un neveu.En tant queEn tant que
D’autres règles attribuent le revenu à un cédant qui peut effectivement contrôler ou récupérer les actifs de la fiducie. Il existe des exceptions, notamment les fiducies alter-ego et les fiducies conjointes. Mais sinon, les règles rendent les fiducies révocables de plus en plus courantes aux États-Unis, alors qu’elles sont difficiles à utiliser au Canada.
Choisissez un constituant et un fiduciaire
Les règles d’attribution guident ces décisions. Étant donné qu’un cédant est incapable de contrôler les biens d’une fiducie, il ne peut pas être un fiduciaire unique. La personne qui transfère le bien qui doit être mis en fiducie demande généralement à quelqu’un d’autre d’être le constituant. Cela peut être un grand-parent, peut-être, ou un ami proche de la famille.
Il arrive cependant que vous deviez nommer quelqu’un d’autre comme fiduciaire, comme une société de fiducie. Par exemple, si vous voulez établir une fiducie dans une autre province, le fiduciaire — ou la majorité s’il y a plusieurs fiduciaires — doit y résider. Dans d’autres cas, vous pouvez nommer un fiduciaire extérieur lorsque vous souhaitez une indépendance pure ou que vous anticipez un conflit au sein de la famille.
Décidez de la propriété à transférer
Une fiducie n’existe pas si certains biens ne sont pas transférés ou, comme on dit, réglés. La perspective ou la promesse d’effectuer le transfert ne suffit pas à créer une fiducie à l’avance. De plus, compte tenu des règles d’attribution, il peut être imprudent de constituer une fiducie avec les biens réels qui fourniront un revenu ou un capital aux bénéficiaires, bien que les biens de constitution devraient avoir une certaine valeur.
Si les bénéficiaires d’une fiducie déclenchent autrement les règles d’attribution, le constituant ou la personne détenant les actifs réels peut les éviter en faisant ce qu’on appelle un prêt à taux d’intérêt prescrit, un prêt documenté avec un taux d’intérêt non inférieur à celui de l’ARC. taux d’intérêt prescrit.En tant queEn tant que
La fiducie peut alors utiliser le produit du prêt pour acheter les actifs qu’elle détiendra. Par exemple, dans le cas d’un gel successoral, un petit prêt de, disons, 100 $ devrait suffire à la fiducie pour acheter les nouvelles actions ordinaires de l’entreprise familiale à une valeur nominale. La fiducie peut rembourser le prêt lorsqu’elle reçoit le premier chèque de dividende.